En Côte d’Ivoire, des efforts sont faits pour renforcer les services dédiés à la mère et à l’enfant. Le pays s’est doté d’un programme ambitieux d’investissement en infrastructures, en ressources humaines, sans oublier la mise en place de stratégies et d’interventions ciblées.
La communauté internationale a célébré le 7 avril la Journée
mondiale de la santé. Cette célébration a marqué le démarrage d’une campagne
sur la santé maternelle et néonatale. La campagne, intitulée « une bonne santé
à la naissance pour un avenir plein d’espoir », se déroulera sur une année pour
exhorter les pays à accélérer les actions pour mettre fin aux décès maternels
et néonatals évitables, et à privilégier la santé et le bien-être des femmes à
plus long terme.
C’est un objectif déjà bien engagé en Côte d’Ivoire où les femmes enceintes et
les enfants de 0 à 5 ans bénéficient d’une attention particulière. En effet, la
politique de la gratuité ciblée décidée par le gouvernement dans les villes et
les villages traduit l’ambition de mettre fin aux décès maternels et néonatals
évitables. La gratuité ciblée est une des interventions importantes du
Programme social du gouvernement. Ainsi, de 2023 à juin 2024, 4 096 400 cas de
paludisme chez l’enfant et 507 949 cas chez la femme enceinte ont été traités
gratuitement. Et la gratuité ciblée est un soulagement pour les populations. «
Ma femme a accouché dans ce centre de santé sans rien payer. La gratuité des
soins est un soulagement », affirme Hervé Coulibaly que nous avons rencontré au
centre de santé de Dimbékaha, dans le département de Katiola. Ce chef de
famille était cette fois venu accompagner son fils malade. Sa satisfaction est
partagée par Salimata Coulibaly dont la fille souffrant d’un paludisme a été
prise en charge gratuitement.
Cette année, en Côte d’Ivoire, la célébration de la journée mondiale de la
Santé a coïncidé avec le lancement officiel d’une vaste campagne de
vaccination, visant à éradiquer le cancer du col de l’utérus à travers une
approche multi-âge inédite. Confirmant ainsi l’engagement du gouvernement à
offrir un avenir aux jeunes filles et aux femmes. Plus de 3 millions de jeunes
filles âgées de 09 à 18 ans étaient à vacciner contre le Virus du
Papillomavirus humain (HPV), principal responsable du cancer du col de l’utérus.
La prévention du cancer du col l’utérus est donc un autre chantier important
avec l’introduction dans le Programme élargi de vaccination, du vaccin contre
le Papillomavirus (HPV) pour la jeune fille de 9 à 14 ans.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement continue de réaffirmer sa détermination à
garantir aux femmes un accès équitable aux soins de qualité. Depuis, de
nombreux indicateurs sont au vert concernant la santé des femmes. La mortalité
maternelle a été réduite de 38% passant de 614 décès/100 000 naissances
vivantes en 2012 à 385 décès/100 000 naissances vivantes en 2021. Dans le cadre
du « Programme hospitalier » lancé en 2018 et qui est le plus important
programme d’investissement jamais réalisé dans le secteur de la santé, 26
maternités ont été équipées de blocs obstétricaux pour les Soins Obstétricaux
et Néonatals d’Urgence Complets (SONUC) à fin 2024. Les accouchements assistés
par du personnel qualifié sont passés de 59% en 2012 à 84% en 2021 et le taux
de césarienne est passé de 2,7% en 2012 à 9% en 2021.
Et en matière de planning familial, ce sont 452 millions de produits
contraceptifs qui ont été distribués en 2023 permettant de relever le taux de
prévalence contraceptive de 12,9% en 2012 à 25% en 2024.
Cette célébration a permis, une fois encore à la Côte d’Ivoire de réaffirmer sa
détermination à améliorer les indicateurs de la santé maternelle et infantile à
travers la construction d’infrastructures et le renforcement des programmes
existants afin d’assurer à chaque femme un accès équitable aux soins de
qualité.
cicg
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