L'élève Kané Ladji n'est pas mort à la suite de la consommation de stupéfiants, soutient sa famille
À la suite du décès tragique de l’élève Kané Abdoul, survenu le 28 avril 2025 en pleine salle de classe, une réunion a été organisée le samedi 3 mai 2025 par le sous-préfet de Songon, Jean-Marie Séri, afin d’éclaircir les circonstances du drame et apaiser les tensions suscitées par la propagation de rumeurs.
Au cours de cette rencontre, le père de la victime a pris la parole, profondément ému, pour faire une mise au point face aux spéculations grandissantes. Démentant fermement les allégations selon lesquelles son fils serait décédé des suites d'une consommation de stupéfiants, il a tenu à rétablir la vérité.
« Mon fils Kané Abdoul était malade. Il souffrait d’épilepsie depuis 2023. Ceux qui affirment qu’il est mort à cause de la drogue mentent. Ce sont des propos injustes qui salissent sa mémoire et infligent une double peine à notre famille », a-t-il déclaré d’une voix tremblante mais déterminée. Tout en appelant à la retenue et au respect, il a ajouté : « Je demande à tous de faire preuve de décence. Arrêtez de propager ces rumeurs malveillantes et sans fondement. Mon fils mérite qu’on respecte sa mémoire. »
Depuis l’annonce du décès, des rumeurs non vérifiées ont en effet circulé massivement sur les réseaux sociaux, suggérant un lien entre la mort de l’adolescent et la consommation de stupéfiants. Une hypothèse catégoriquement rejetée par la famille, qui évoque une crise d’épilepsie comme cause du décès.
Le sous-préfet Jean-Marie Séri a, de son côté, rappelé la responsabilité individuelle et collective dans la diffusion de l’information, notamment sur les réseaux sociaux, souvent amplificateurs de fausses nouvelles. Il a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire toute la lumière sur cette affaire, dans un souci de transparence et de justice.
« Nous devons nous abstenir de tirer des conclusions hâtives. Une enquête est en cours pour établir les faits avec précision », a-t-il précisé.
Ce drame met en lumière la nécessité d’un encadrement plus rigoureux de la circulation de l’information en ligne, mais aussi l'importance d’une prise en charge adéquate des élèves atteints de maladies chroniques dans les établissements scolaires.
Modeste Koné
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