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Sensibilisation des Commerçantes Transfrontalières à Petite Echelle : la 3e édition de la Caravane Abidjan-Lagos lancée
Hier, 21:33

Les autorités ivoiriennes et de la CDEAO engagées à facilité la vie aux femmes commerçantes transfrontalières

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Le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) a lancé officiellement le lundi 30 juin 2025 à Abidjan-Plateau, la 3ᵉ édition de la Caravane d’information et de sensibilisation destinée aux femmes commerçantes transfrontalières.

Cette caravane régionale qui se déroulera du 30 juin au 15 juillet 2025, le long du corridor Abidjan–Lagos s’inscrit dans le cadre de la célébration du jubilé d’or de la CEDEAO. Elle vise à renforcer les capacités des femmes actives dans le commerce informel transfrontalier. Elle portera notamment sur les instruments régionaux encadrant le commerce, les droits et devoirs des commerçantes, ainsi que les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et le schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO.

La directrice du CCDG, Mme Sandra Oulaté Fattoh, a rappelé que cette campagne découle d’une forte aspiration de l’autorité des chefs d’État de la CEDEAO qui, en 2015, a jugé nécessaire d’adopter un plan d’action « genre et commerce ».

Pour sa part, la Commissaire aux Affaires économiques et à l’Agriculture de la CEDEAO, Mme Massandjé Touré-Litsé, a estimé qu’il est primordial de former les femmes aux textes communautaires afin de limiter les abus et les blocages injustifiés. Il s’agira donc selon elle, de renforcer les connaissances et la compréhension des commerçantes au commerce, ainsi qu’aux textes et initiatives communautaires connexes. Elle a réaffirmé le soutien de l’institution aux femmes commerçantes transfrontalières à petite échelle exerçant le long du corridor Abidjan-Lagos, en vue de contribuer à la facilitation des échanges et de lever les blocages d’ordre douanier, fiscal ou sécuritaire auxquels ces commerçantes sont confrontées.

Concrètement, il s’agira de promouvoir le commerce régional et l’intégration économique, tout en alignant le développement de la chaîne de valeur des produits agricoles, halieutiques et artisanaux sur la Vision 2063 de l’Union africaine et le traité révisé de la Cedeao. L’initiative veillera également à ce que le processus d’intégration respecte les droits humains et les droits des femmes, favorisant ainsi une croissance inclusive.

Représentant la Ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, le directeur de cabinet,  Moussa Diarrassouba, fait savoir que selon les statistiques, environ 70 à 80 % des commerçants transfrontaliers le long du corridor Abidjan-Lagos sont des femmes. « En Côte d’Ivoire, ces femmes créent une forte valeur ajoutée dans la transformation et l’exportation de produits agricoles tels que le manioc et ses dérivés, la banane, ou encore l’huile de palme », a-t-il révélé. Il a salué l’initiative et a réaffirmé l’engagement de son département à accompagner campagne d’information et de sensibilisation.

Selon des rapports que nous avons consulté, ces femmes, évoluant dans le secteur informel, sont confrontées à d’énormes difficultés, notamment l’insécurité, le racket, la barrière linguistique engendrant des incompréhensions... À cela s’ajoute le fait que plus de 50 % des commerçantes transfrontalières à petite échelle sont analphabètes. Une réalité qui freine leur accès aux dispositifs officiels et à la structuration d’activités formelles, limitant ainsi leur accès aux financements et à la protection sociale.

Solange ARALAMON


 


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