Le ministre Laurent Tchagba, mettra à profit sa présence au Brésil pour chercher des partenaires en vue du développement de l'agroforesterie en Côte d'Ivoire
Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, conduit une délégation en mission de travail au Brésil du 8 au 11 juillet 2025, nous rapportent ses services. Une mission qui a pour objectif de s’inspirer des politiques de restauration forestière par l’agroforesterie, dans un pays reconnu mondialement pour l’excellence de ses pratiques en la matière.
Au programme de cette visite, figurent plusieurs rencontres de haut niveau. Déjà, le jeudi 10 juillet 2025, M. Tchagba s’entretiendra avec des représentants de l’Itamaraty, le ministère des Relations extérieures du Brésil, équivalent du ministère des Affaires étrangères en Côte d’Ivoire. Cette rencontre vise à établir un dialogue diplomatique direct, en vue de structurer des accords bilatéraux de coopération dans les domaines forestier, agricole, climatique et technologique.
Les échanges porteront notamment sur l’accès aux mécanismes brésiliens de coopération technique, le transfert d’expertise et l’appui institutionnel. Il s’agira également d’identifier des programmes conjoints de formation, de recherche appliquée et d’échanges Sud-Sud, en partenariat avec des institutions brésiliennes de référence telles que l’EMBRAPA (Entreprise brésilienne de recherche agricole).
Le ministre Tchagba aura également une séance de travail avec le ministère de l’Environnement du Brésil, portant sur la stratégie nationale de restauration des forêts. Cette rencontre permettra à la délégation ivoirienne de mieux comprendre la manière dont un pays tropical structure, d’un point de vue juridique et politique, la gestion de ses ressources naturelles à grande échelle.
Les échanges permettront aussi d’analyser l’articulation entre les instruments de contrôle, les incitations financières et les mécanismes de décentralisation, tout en approfondissant les opportunités de coopération Sud-Sud. Cette coopération pourrait s’opérationnaliser à travers des projets conjoints de restauration forestière, d’agroforesterie, de finance verte ou encore de lutte contre le changement climatique. Elle contribuera également au renforcement des stratégies nationales de lutte contre la déforestation, de réduction des émissions de carbone et de promotion de l’agriculture durable en Côte d’Ivoire.
Le ministre prendra part à une table ronde réunissant des acteurs institutionnels et des représentants du marché, avant de poursuivre sa mission par des séances de travail avec les services forestiers brésiliens.
Le vendredi 11 juillet 2025, le membre du gouvernement s’entretiendra notamment avec l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (IBAMA), l’agence fédérale responsable de la protection de l’environnement, ainsi qu’avec l’EMBRAPA, acteur clé de la recherche agricole et agroforestière au Brésil. Les discussions porteront notamment sur les contrats de concession forestière et des études de cas.
M.Tchagba rencontrera les responsables du Banque nationale de développement économique et social du Brésil (BNDES), qui soutient le financement de projets stratégiques dans les domaines environnemental, agricole, forestier et climatique, y compris des initiatives de restauration forestière fondées sur l’agroforesterie.
Cette rencontre sera l’occasion d’échanger sur les mécanismes de financement public, les stratégies de mobilisation de financements climatiques, et leur potentiel de réplicabilité (la capacité d'une étude scientifique à être reproduite avec des résultats similaires en utilisant des données différentes, mais dans un contexte de recherche similaire) en Côte d’Ivoire.
Le Brésil constitue aujourd’hui une référence mondiale en matière d’agroforesterie, grâce à l’action conjointe d’institutions qui promeuvent des systèmes de production durable et la restauration écologique à grande échelle.
Cette mission représente ainsi une opportunité stratégique pour le ministre Laurent Tchagba de s’imprégner des expériences brésiliennes en matière de gouvernance environnementale, en vue d’adapter et de mettre en œuvre des solutions concrètes et durables en Côte d’Ivoire.
Solange ARALAMON
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