L’armée israélienne a mené dans la nuit de mercredi 16 à jeudi 17 juillet 2025, une série de frappes aériennes sur la capitale syrienne, visant notamment le ministère de la Défense et le siège de l’état-major à Damas dans la capitale syrienne.

Trois morts, 34 blessés, un bilan encore provisoire selon le ministère syrien de la Santé. Des civils, pour la plupart. Des immeubles soufflés. Et le ministère est éventré. Pourtant, ce n’était que le début. Des frappes ont également visé les environs du palais présidentiel, l’aéroport militaire de Mazzeh, ainsi que plusieurs positions militaires dans l’ouest et le sud du pays.

« En quatorze ans de guerre, on n’a jamais vu cela ici », déplore Mohammed Al-Hariri, gardien d’immeuble, avant d’ajouter : « Les jets israéliens bombardent à leur guise. On n’a pas de défense antiaérienne. Ce sont les civils qui en paient le prix. »

Selon les déclarations rapportées par des médias Israéliens proches du Tsahal (l'armée israélienne), Israël chercherait à « protéger la communauté druze » de Sweida (ville syrienne) où les affrontements se multiplient et à imposer une démilitarisation du sud syrien, aux portes de sa frontière. Mais l’argument sécuritaire cache mal une logique d’ingérence musclée. « Les forces syriennes ne règlent pas le problème, elles font partie du problème », avance un média israélien.

À Washington, le secrétaire d’État Marco Rubio s’est dit « très préoccupé ». Il a évoqué un possible « malentendu » entre Israéliens et Syriens. La porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, a appelé le gouvernement syrien à se retirer de la zone de conflit, suggérant implicitement que le problème, ce n’est pas l’agresseur.

Après Gaza, l’Iran, et maintenant la Syrie, Israël multiplie les attaques et  frappes, avant de dialoguer.

Dominique Koba