La première édition de la Journée nationale du civisme fiscal s’inscrit dans le cadre du Programme d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS).e de
Le Palais de la Culture de Treichville a servi de cadre au lancement officiel de la première Journée nationale du civisme fiscal. Initiée par la Direction générale des Impôts (DGI), cette célébration s’est tenue le jeudi 17 juillet 2025, sous le thème :« Civisme fiscal et développement ».
À cette occasion, le directeur général des Impôts, Sié Abou Ouattara, a indiqué que cette journée vise à sensibiliser, informer et éduquer les citoyens sur les enjeux liés à la fiscalité, dans un contexte marqué par une méfiance persistante vis-à-vis de l’impôt.
« Il s’agit de créer un espace de dialogue, de vulgariser les textes fiscaux et de rapprocher l’administration du citoyen, tout en valorisant les comportements exemplaires », a-t-il expliqué.
M. Ouattara a souligné que l’amélioration du civisme fiscal constitue un défi collectif. « Nous devons bâtir ensemble une nouvelle culture fiscale, fondée sur la transparence, la responsabilité et la confiance mutuelle », a-t-il plaidé. Il a également réaffirmé l’engagement de la DGI à améliorer la qualité de ses services, à accélérer la digitalisation des procédures et à intensifier la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.
Pour sa part, Vassogbo Bamba, directeur de cabinet adjoint du ministre des Finances et du Budget, a rappelé que l’impôt représente la principale source de financement de l’État pour assurer ses missions régaliennes. Il a salué les réformes engagées, qui ont permis une progression significative des recettes fiscales, passées de 974 milliards de F CFA en 2011 à 4 250 milliards en 2024, soit une hausse de près de 500 % en 13 ans. « Ces ressources ont permis au gouvernement d’investir dans des secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation, l’hydraulique, la sécurité et les infrastructures routières », a-t-il indiqué.
Cependant, le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire demeure à 13 %, un niveau largement en deçà du seuil communautaire fixé à 20 % du PIB par l’UEMOA. Face à cet écart, le représentant du ministre a exhorté les services fiscaux à élargir l’assiette fiscale, notamment en intégrant davantage de contribuables issus du secteur informel.
EA
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