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Éducation nationale : « Personne n’est mauvais en maths », le message inspirant et porteur d’espoir de Patrick Achi
Hier, 08:36

Patrick Achi encourage les filles à s’orienter vers les filières scientifiques, porte d’entrée vers l’emploi

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L’ancien Premier ministre Patrick Achi, aujourd’hui Conseiller spécial du président de la République Alassane Ouattara, a livré un témoignage inspirant à l’occasion de la cérémonie de récompense des lauréates du concours Miss Mathématique 2025 qui s'est déroulée vendredi 17 juillet 2025 au Palais de la culture de Treichville

Un message qui devrait toucher tous ceux qui ont une phobie des mathématiques.

Dans sa déclaration, il a affirmé avec conviction : « Personne n’est mauvais en mathématiques ».
Selon lui, certains élèves ne s’y intéressent tout simplement pas ou y consacrent moins d’efforts, car cette matière leur paraît, à tort, trop difficile.

Il a alors partagé son propre parcours :
« En 6e, j’étais dernier en mathématiques. C’était mon cauchemar. En 5e, n’en parlons pas. »
Ce n’est qu’en 4e qu’il a commencé à se réveiller.

Le rôle essentiel de l’enseignant dans la progression

« Je suis tombé sur un professeur de maths fantastique, un professeur attentionné, à l’écoute de ses élèves, qui cherchait vraiment à les aider et comprenait leurs difficultés », a-t-il raconté.

En plus de ses parents, Patrick Achi voulait désormais faire plaisir à cet enseignant qui croyait en lui et voyait en lui un réel potentiel en mathématiques.

« De devoirs en devoirs, il s’assurait que je progresse. Il me consacrait même du temps en dehors des cours pour m’expliquer certaines notions. Et moi, pour lui faire plaisir, je me suis dit : il faut que je fasse des efforts. »
Résultat : « En 4e, dans une classe de 40 ou 35 élèves, je me suis retrouvé parmi les 15 premiers, puis les 10 premiers. À partir de la 3e, j’étais premier. »

Il poursuit avec émotion : « Quand le professeur venait en classe pour lire les notes, tout le monde écoutait dans un silence total. Il commençait par les plus mauvaises notes, et à chaque nom cité, c’était le suspense. Tu espérais que ton nom n’allait pas sortir... parce que cela signifiait que tu avais la meilleure note. Et si quelqu’un te battait, tu ne dormais pas la nuit ! »

« À l’école, on se connaissait : 1er, 2e, 3e. C’était parfois une affaire de rivalité, presque d’ennemis. Il ne fallait pas qu’un autre te dépasse. On était dans une logique de compétition. C’était important pour nous. On était passionnés, et on devenait bons. Pas parce qu’on était meilleurs que les autres, mais parce qu’on s’était rendu compte qu’en réalité, tout le monde peut être bon en maths. »

Il n’y a pas de mauvais en maths

« De la classe de CP1 jusqu’en Terminale, on n’a pas besoin de dispositions intellectuelles particulières pour avoir de très bonnes notes en mathématiques. »
Ce n’est qu’à un niveau plus avancé : en recherche, à l’université, au doctorat qu’il faut des aptitudes spécifiques.
Mais, poursuit-il, jusqu’en Terminale, toute personne qui travaille peut être bonne en mathématiques. « Il n’y a pas de mauvais en math, sauf ceux qui se disent qu’ils sont mauvais parce qu’ils ne veulent pas faire d’efforts », s’est-il voulu catégorique.

Son appel aux jeunes filles

« Chères jeunes filles, celles qui choisissent les filières scientifiques gagnent en moyenne 50 % de plus que les autres femmes en matière de salaire. 50 % de plus ! Et aucune d’entre elles n’est au chômage ».

Poursuivant, il a insisté pour dire qu’il n’a jamais vu une fille ayant fait un Bac C et qui est à la maison sans travail. « Ça n’existe pas », a-t-il a affirmé.
« Les mathématiques sont donc une véritable porte d’entrée vers l’emploi », a conclu celui qui avant son rappel par le président Alassane Ouattara auprès de lui, dispensait des cours et dirigeait des recherches sur l’accélération du développement durable à la prestigieuse université de Harvard.
 

Lambert KOUAME

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