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Candidature de Ouattara à la présidentielle : Guillaume Soro dénonce un « 4e mandat illégal »
Hier, 17:54

Pour Guillaume Soro, il appartient au peuple de se « soumettre à une dictature » ou de se lever

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Les réactions se succèdent suite à l’annonce d’Alassane Ouattara de se présenter pour un autre mandat à la tête du pays. Après Pascal Affi N’Guessan du FPI, c’est à l’ancien président du Parlement ivoirien de se prononcer sur ce qu’il qualifie de « 4e mandat présidentiel illégal ».

Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration

 

Ce mardi 29 juillet 2025, Monsieur Alassane Ouattara a, sans surprise, annoncé sa décision de briguer un quatrième mandat présidentiel illégal, foulant une fois de plus aux pieds la Constitution ivoirienne et les principes les plus élémentaires de la démocratie.

Le simulacre de suspense orchestré ces dernières semaines n’aura trompé personne — et surtout pas lui. Il ne s’agissait que d’une mise en scène destinée à préparer l’opinion à une nouvelle violation de notre Loi fondamentale. Après avoir invoqué, en 2020, un prétendu « cas de force majeure » pour justifier un troisième mandat inconstitutionnel, le voici qui récidive, cinq ans plus tard, avec les mêmes arguments éculés : la situation sécuritaire, les défis économiques et autres impératifs de stabilité pour justifier l’injustifiable.

La vérité est simple. Et cruelle.

Alassane Ouattara ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte. Il est prêt à tout pour pérenniser son pouvoir personnel, au mépris de la paix sociale, de la stabilité du pays et de la sécurité de ses habitants.

Aujourd’hui, l’opposition est embastillée, la démocratie bâillonnée, et la liste électorale, totalement truquée, annonce des lendemains périlleux.

L’histoire récente de notre pays rappelle combien les violations répétées des règles du jeu démocratique conduisent immanquablement à des crises majeures.

Dans ces conditions, le peuple de Côte d’Ivoire est placé face à sa responsabilité historique : se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté.

Tel est l’enjeu.

Guillaume Kigbafori Soro

Ancien Premier ministre

Ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire

Président de Générations et Peuples Solidaires (GPS)

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