Dans un communiqué officiel publié ce samedi 2 aout, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan a confirmé l’ouverture d’une enquête judiciaire après des actes de violences survenus dans la nuit du vendredi 1er août 2025 à Yopougon.

Aux alentours de 23 heures, un groupe d’individus armés de machettes, gourdins, cocktails Molotov et armes à feu, et dissimulant leur identité sous des cagoules, ont attaqué un bus de la SOTRA qu’ils ont incendié sur la voie reliant la Compagnie des Sapeurs-Pompiers au Complexe Jessie Jackson. Ces assaillants se sont également pris à un véhicule de la Police nationale, qu’ils ont vandalisé, avant de molester ses occupants.

La réaction rapide des forces de l’ordre a permis l’arrestation immédiate de deux suspects. Le ratissage opéré par la suite a conduit à l’interpellation de plusieurs autres personnes, actuellement en cours d’audition, selon le Parquet.

Le Procureur qualifie ces événements de « violences d’une particulière gravité » et indique qu’ils « tombent sous le coup de la loi pénale ». Il affirme que toutes les dispositions sont prises pour retrouver les auteurs, complices et éventuels commanditaires de ces troubles graves à l’ordre public.

À moins de trois mois de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, cette flambée de violence inquiète les habitants de Yopougon, commune la plus peuplée du pays et souvent sensible lors des périodes électorales.

Le Parquet se veut néanmoins rassurant : « tout est mis en œuvre pour faire appliquer la rigueur de la loi pénale ».

GZ