Présidentielle 2025 : les jeunes veulent prendre le pouvoir
Une nouvelle génération de classe politique entend relever le défi
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Des candidats jeunes, déjà déclarés pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, ne veulent plus jouer le rôle de « ramasseurs de chaises ». Se disant compétents et prêts, ils entendent incarner une nouvelle génération politique et proposer une alternative crédible pour une Côte d’Ivoire paisible.
Parmi eux, on retrouve :
Dr Michel Louoba, président du Mouvement National pour la Réconciliation et la Paix de Côte d’Ivoire (MNRP),
Namory Traoré, président du Mouvement des Leaders pour une Côte d'Ivoire Prospère (MLPCI),
Yves Miche Dabé, président du Front Patriotique Panafricain (FPP),
Jean François Kouassi, président du Mouvement des Jeunes de Côte d’Ivoire (MJCI),
et Delavallette Kouamé, du mouvement NOUS SOMMES.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 20 août 2025 à Abidjan, ces jeunes candidats ont affiché leur ambition de renouveler la classe politique ivoirienne. Selon eux, depuis l’indépendance en 1960, la scène politique reste dominée par une élite restreinte, composée des mêmes figures qui reviennent à chaque élection.
« Nous avons constaté qu’à chaque année électorale, il y a des tensions, de la psychose, et même durant les mandats, une grogne populaire persistante. Cela signifie que les systèmes et modèles de gouvernance de ce pays n’ont pas encore atteint un niveau pleinement satisfaisant », a expliqué Dr Michel Louoba, porte-parole du jour.
Et de s’interroger : faut-il continuer dans cette impasse ou proposer une alternative ? Une question à laquelle il a lui-même répondu :
« Oui, il faut le renouvellement de la classe politique. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il appartient donc aux jeunes leaders de proposer et de présenter une alternative politique crédible. »
Les candidats ont également dénoncé ce qu’ils considèrent comme une exclusion des jeunes de la course à la magistrature suprême, en raison de la limite d’âge fixée à 35 ans.
« Nous estimons que c’est une injustice », a déploré Dr Louoba.
Se félicitant d’avoir déjà recueilli plus de 65 000 parrainages dans 24 régions, le porte-parole a néanmoins dénoncé des difficultés logistiques :
« Des appareils défectueux nous ont été remis. Et pour réussir un parrainage aujourd’hui, il faut dépenser au moins 70 millions de francs CFA, alors que la caution s’élève à 50 millions. Quand on fait le bilan, il faut être riche pour faire de la politique en Côte d’Ivoire », a-t-il regretté.
Face à tous ces obstacles, ces jeunes candidats affirment incarner une alternative crédible et lancent un appel à l’union à l’endroit des autres jeunes aspirants à la présidence, afin de mener ensemble un « combat authentique ».
Lambert KOUAME
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