Gestion des alertes précoces en période électorale : des parlementaires de la Commission de la CEDEAO à Abidjan pour comprendre les mécanismes
Les parlementaires de la CEDEAO ont salué le travail abattu pour la Côte d'Ivoire pour mieux gérer les alertes précoces en ce période sensible
Ecoutez cet article en audio
Lire
Continuer
Pause
Arrêter
Plusieurs parlementaires de la Commission de la CEDEAO ont assisté à une réunion de haut niveau le mercredi 20 août 2025, au Centre national de coordination du mécanisme de réponse à l’alerte précoce (CNCMR) de Cocody à Abidjan.
Il s’agissait pour ces derniers d’évaluer les risques, de comprendre les mécanismes mis en place par la Côte d’Ivoire pour les gérer en période électorale et de proposer des initiatives capables de circonscrire les choses.
A cette occasion, le directeur du CNCMR, Dr. Gabriel Yoman Ekanza, a fait un bref rappel du parcours de son organisation, qui a vu le jour en février 2018. Il a fait savoir que celle-ci joue un rôle crucial dans la prévention des conflits en Côte d’Ivoire, à travers la production régulière de divers types de rapports (alertes précoces, rapports de situation, analyses détaillées et notes stratégiques…), destinés à informer les autorités sur les risques de crise. Il n’a pas omis de relever les défis qui se présentent à ses équipes dans l’exercice de leur travail.
Il a annoncé la mise en place d’un nouveau système dont la phase pilote est en cours d’expérimentation à Adzopé et à Akoupé, dans la région de la Mé. Celui-ci permettra d’intégrer acteurs et communautés à tous les niveaux, depuis les villages jusqu’au centre national. Les coordonnateurs traditionnels, administratifs et régionaux sont donc impliqués dans une coordination ascendante claire et structurée.
De son côté, le réseau West-africa network for peace building (WANEP-CI) a exposé son expérience dans la gestion des alertes précoces en Côte d’Ivoire. Cette organisation qui travaille en étroite collaboration avec le CNCMR, a expliqué que pour l’élection d’octobre 2025, son système de collecte des données sur les violences électorales (ELEC) sera opérationnel, grâce à des observateurs expérimentés. Surtout qu’il dispose d’une salle de veille articulée autour de cellules dédiées à la collecte, à l’analyse et à la réponse, incluant la présence de forces de l’ordre pour une réaction rapide.
Les parlementaires, venus du Cap-Vert, de la Guinée, du Ghana, du Nigéria, du Bénin et de la Côte d’Ivoire, ont proposé des mécanismes complémentaires, appuyés d’un besoin de coopération régionale, pour consolider durablement la paix et la stabilité dans la région ouest-africaine.
Solange ARALAMON
Donnez votre avis