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Abidjan : quand les festivals animent les vacances scolaires
Aujourd'hui, 19:29

A l'instar de "Sogefiha ma racine", à Koumassi, plusieurs communes d'Abidjan ont vibré au rythme des festivals durant ces vacances scolaires

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De Marcory à d’Abobo, en passant par Adjamé, Koumassi ou encore Cocody,  Abidjan vibre au rythme des festivals depuis ces vacances scolaires. Musique, danse, art culinaire, sport ou humour, chaque commune rivalise d’ingéniosité pour divertir et mobiliser sa jeunesse, afin de lui permettre de passer des vacances saines. Bien plus que de simples rendez-vous festifs, ces événements sont devenus des espaces de rencontres, d’expression et parfois même d’engagement citoyen.

Une équipe de pressecotedivoire.ci s’est rendue, le samedi 16 août 2025, dans la commune de Koumassi, qui vivait depuis trois jours au rythme d’une ambiance festive. Au quartier Sogefiha, il est 21 heures. Nous assistons au festival le plus populaire de la commune, dénommé « Sogefiha ma racine » qui était à sa 5e édition.

Sur place, un grand podium est installé, accompagné d’écrans géants qui illuminent la place. Tout autour, des jeunes, réunis par petits groupes, partagent des boissons et échangent dans une atmosphère conviviale, tandis que la musique entraîne la foule dans une véritable euphorie.

« C’est mon festival préféré, je ne le manque jamais ! », indique Priscille Kacou, habitante du quartier. À côté, Abdoulaye Traoré, accompagné de ses amis, assiste pour la première fois à ce festival. « Il y a une belle ambiance ici. Nous n’avons pas souvent la chance d’assister aux concerts des grands artistes ivoiriens, mais grâce à cet événement, nous pouvons les voir », témoigne-t-il.

Pour le promoteur de l’événement, Willy Koman, ce festival est un rendez-vous annuel qui permet de rassembler les jeunes de la commune dans une ambiance chaleureuse et festive. Selon lui, la période des vacances, notamment le mois d’août, est le moment idéal pour offrir aux jeunes de Koumassi un cadre d’évasion et de divertissement. « Nous sommes à notre 5ᵉ édition, et chaque année nous constatons un véritable engouement. Les jeunes viennent nombreux, ils s’approprient l’événement et en font un espace de fraternité, de partage et de valorisation de la culture locale. Notre ambition est de faire de ce festival une référence non seulement à Koumassi, mais aussi dans tout Abidjan », a-t-il déclaré.

Non loin de là, dans le quartier Sicogi de la même commune,  un autre rendez-vous culturel a également tenu toutes ses promesses. Le festival Sicogi mon histoire, organisé au foyer des jeunes, a rassemblé aussi bien les anciens que les nouvelles générations du quartier.  La soirée, quant à elle, a été marquée par un moment de retrouvailles intergénérationnelles, rythmé par des prestations artistiques. La chanteuse Roseline Layo a enflammé la scène, offrant une performance qui a conquis le public.

« Nous voulons que le festival Sicogi mon histoire soit un cadre d’expression culturelle, mais aussi un prétexte pour rapprocher les anciens et les jeunes du quartier autour d’un idéal commun », a confié un membre du comité d’organisation. En rappelant que dans la matinée, les habitants ont pu assister à un tournoi de football, ainsi qu’une compétition de culture générale qui a mis en valeur les connaissances des jeunes sur divers sujets.

Après Koumassi, direction la commune voisine de Marcory, où le stade Konan Raphaël a accueilli la 5ᵉ édition du Festiwem, un festival qui met à l’honneur la culture du grand Ouest de la Côte d’Ivoire. Là-bas, les participants découvrent un univers riche en traditions, en savoir-faire et en valeurs ancestrales.

Placé sous le thème « Culture, Médias et Paix », ce grand rassemblement autour de la culturalité Wè s’est ouvert par un panel au foyer des jeunes de Marcory. Puis les officiels se sont déportés au « Wèglo », le village du festival. Là, les festivaliers ont pu découvrir  la gastronomie wê, avec une diversité de plats typiques de la région,  tels que le Bawin, le Kplé Baha ou encore le Zrinhinko. « Moi, ce qui me plaît le plus dans ce festival, c’est la nourriture. Ici, on trouve de la bonne cuisine du grand Ouest », confie un visiteur.

En plus des saveurs, les es populations ont eu droit à une exposition d’accessoires artisanaux : pagnes tissés, colliers, perles, objets sculptés et autres créations qui mettent en valeur le savoir-faire des artisans wê. La fête s’est poursuivie avec des danses traditionnelles wê, accompagnées de chants et de percussions, transportant le public au cœur de la culture du grand Ouest. La compagnie Aaninka du talentueux Yul Séa, l’artiste Blé Tindé, le show de Neddy Djerth, l’unique femme du reggae Ivorien et la prestation de la star montante du rap ivoire, Kronos ont meublé cette séquence du Festiwem 2025.

Dans les autres communes, chacun est allé de sa créativité pour offrir aux jeunes, plus que de simples moments divertissement, des espaces d’expression et de communion.

Elysa Achi

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