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Choguel Maïga placé sous mandat de dépôt à Bamako
Aujourd'hui, 06:56

Après un soutient à la transition, l'ex premier ministre se retrouve proche des barros

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L’ex-Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a été placé en détention mardi 19 août 2025 à Bamako. Cette mise en cause intervient dans le cadre d’une affaire de malversations liées à des biens publics, selon son avocat, Cheick Oumar Konaré.

« Après une garde à vue qui a duré du 11 au 19 août 2025 au Pôle économique et financier, l'ancien Premier ministre Choguel Maïga a été présenté, ce mardi 19 août, à la chambre d'instruction de la Cour suprême », a indiqué son avocat. « La Cour lui a notifié les faits d'atteinte aux biens publics que lui reproche le réquisitoire du procureur général et a décidé de le placer sous mandat de dépôt », a-t-il ajouté.

Me Konaré précise toutefois que Choguel Maïga se dit serein : « Il estime qu'un homme politique doit s'attendre à tout, y compris à la prison et à la mort. Il se réjouit particulièrement du fait que son ancien directeur de cabinet, le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans, soit poursuivi mais non détenu dans le même dossier. »

Cette arrestation intervient plusieurs mois après sa démission forcée en novembre 2024, alors qu’il dirigeait encore le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), dissous avec l’ensemble des partis en mai 2025. Autrefois allié clé de la junte malienne, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de juin 2021 à novembre 2024, est désormais inculpé pour « atteinte aux biens publics, faux et usage de faux », des accusations basées sur un rapport publié le 30 décembre 2024 par le Bureau du vérificateur général, selon une source médiatique locale.

Les charges visent notamment sa gestion de la Primature, de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel (AGEFAU) – chargée du développement des technologies de l’information et de la communication – ainsi que de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes. L’enquête s’étend à neuf de ses anciens collaborateurs, dont le professeur Singaré, poursuivi mais libre.

Dans son entourage, la décision est dénoncée. « Ils veulent faire taire Choguel Maïga. S’il s’était tu après avoir quitté la Primature, il n’y aurait pas eu d’inculpation. Nous savons que la justice est au service des militaires », ont affirmé des proches, selon le média français Le Monde.

Cette procédure judiciaire cible la période où Choguel Maïga cumulait les fonctions de Premier ministre et de président du conseil d’administration de l’AGEFAU, entre 2021 et 2024, un parcours marqué par une implication majeure dans la marche de la transition.

Dominique Koba

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