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Projet d’adressage : 500 000 adresses attribuées, la capitale ivoirienne change de cap
1 oct. 2025, 16:01

En clair, Abidjan se prépare à offrir à ses habitants non seulement des adresses, mais aussi un cadre de vie plus moderne et plus sécurisé

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D’ici décembre 2025, Abidjan devrait tourner une nouvelle page de son histoire urbaine. Grâce au projet d’adressage, financé à hauteur de 12 milliards de FCFA, la capitale économique dispose désormais de 500 000 adresses officielles et de voies identifiées. Déclaré par Alphonse N’Guessan, directeur de l’Adressage, de la rénovation et de la restructuration urbaine, lors de la 3ᵉ édition de la « Matinale du Bâtir » tenue le mardi 30 septembre 2025 à la Maison de la presse d’Abidjan.

 

« L’adressage est un levier de développement. Il permet non seulement aux populations de mieux se repérer, mais il crée aussi de nouvelles opportunités économiques », a expliqué Alphonse N’Guessan, en soulignant que cette 

transformation touche directement la vie des habitants, en facilitant leurs déplacements, en renforçant l’accès aux services publics et en boostant le commerce en ligne.

 

Financé à hauteur de 10 milliards de FCFA par la Banque mondiale et de 2 milliards par l’État de Côte d’Ivoire, ce projet a déjà permis d’attribuer une adresse à 500 000 entités et de baptiser les voies d’Abidjan. Une avancée qui facilite la circulation, le repérage et l’accès aux services, tout en favorisant le développement des activités économiques, notamment le numérique et le commerce en ligne.

 

Selon M. N’Guessan, le programme, engagé pour trois ans, sera progressivement étendu à l’ensemble du territoire national. À l’horizon 2030, une quinzaine de villes devraient être couvertes, permettant à plus de 75 % de la population urbaine d’obtenir une adresse.

 

Le responsable a également insisté sur l’importance de la rénovation urbaine, un chantier de longue haleine visant à revaloriser les noyaux urbains dont la configuration actuelle freine les investissements. « L’État encadre le secteur privé, les populations et toutes les parties prenantes afin de conduire ces projets, dont la durée est estimée à une quinzaine d’années », a-t-il souligné.

 

En ce qui concerne les quartiers précaires, Abidjan, en compte près de 200, abritant un habitant sur cinq. Pour le gouvernement, il s’agit désormais d’apporter des réponses durables : restructuration et amélioration pour certains quartiers, relocalisation pour ceux jugés dangereux (zones inondables, bas-fonds, lignes à haute tension).

 

Placée sous le thème « Adressage des rues, rénovation urbaine et restructuration des quartiers précaires : quel apport pour le nouveau visage d’Abidjan ? », la rencontre a réuni des responsables du ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, des promoteurs immobiliers, des journalistes, des ordres professionnels ainsi que plusieurs acteurs du secteur.

 

Elysa Achi

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