L’écrivain ivoirien Kiyaly Janas Soro a présenté, samedi 4 octobre à Abidjan, son second roman intitulé L’Antichambre, une œuvre de fiction politique qui plonge le lecteur dans les coulisses du pouvoir, entre illusions, trahisons et espoirs de renouveau.
Publié aux Éditions L’Harmattan, ce roman de 127 pages, réparti en 18 chapitres, se veut à la fois une œuvre littéraire et un essai engagé sur les réalités politiques africaines. L’Antichambre raconte le parcours de Tchéplé, une jeune femme charismatique et idéaliste, qui s’impose dans un univers politique dominé par des élites réfractaires au changement.
À travers ce personnage, Kiyaly Janas Soro explore la tension entre la volonté de réforme et la résistance d’un système verrouillé par des « caciques du pouvoir ». « C’est le pouvoir dans le pouvoir qui gouverne le pouvoir », explique l’auteur, estimant que son roman « dévoile ce qui se joue derrière les discours et les apparences politiques ».
Pour le romancier, L’Antichambre est à la fois une métaphore de la gestation du pouvoir et une réflexion sur la maturité politique nécessaire à toute transformation durable. Il y met en lumière les défis de la jeunesse africaine, souvent écartée des sphères décisionnelles malgré son potentiel de changement.
Lors de la cérémonie de dédicace, Kiyaly Janas Soro a exhorté les jeunes à se former sérieusement avant de s’engager en politique. « La politique, c’est plus que des idéaux. C’est aussi la capacité d’adaptation face à la réalité du moment », a-t-il déclaré, appelant à une éducation politique plus ouverte et inclusive en Côte d’Ivoire.
Avec ce deuxième ouvrage, après La migration en destin paru il y a quelques mois, l’auteur confirme sa volonté de faire de la littérature un outil de conscience et de transformation sociale.
GZ
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