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Emission "les candidats face aux femmes": Henriette Lagou dévoile sa vision pour les femmes
10 oct. 2025, 17:34

Henriette Lagou dévoile sa vision pour les femmes

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Après jean Louis billon le 8 octobre c’était le tour de Henriette Lagou, candidate à l’élection présidentielle de se prêter à l’exercice en répondant aux questions des trois expertes des questions féminines dans l’émission "Les Candidats face aux femmes", initiée par Rebecca Yao, ce jeudi 09 octobre sur Life Tv. Un format révolutionnaire Pour la première fois dans l'histoire politique ivoirienne, une candidate à la présidentielle s'est soumise pendant près d'une heure au questionnement exigeant d'un panel exclusivement féminin. Cette innovation porte un nom : "Questions à la Candidate", initiative de Madame Rebecca Yao, présidente de l'ONG Femmes Ivoiriennes en Politique. "Nous avons voulu créer un moment de vérité, où les attentes des femmes ne seraient plus une simple variable d'ajustement dans le discours politique", explique-t-elle. Un trio d'expertes exceptionnel La force de ce débat historique a résidé dans la qualité des intervenantes. Aux côtés de Rebecca Yao, on trouvait le Professeur Weu Mélanie Tia, éminente néphrologue, et Madame Marie Badi, présidente de la Jeune Chambre Internationale Abidjan Soleil. Cette composition a offert une lecture multidimensionnelle des enjeux féminins, de la santé à l'entrepreneuriat en passant par la jeunesse. La parité stricte, une priorité absolue D'entrée de jeu, Madame Rebecca Yao a abordé la question cruciale de la sous-représentation des femmes en politique. Henriette Lagou, se présentant comme une vétérane de ce combat, n'a pas mâché ses mots. « Moi, j'étais partante pour les 50% », a-t-elle affirmé, critiquant le quota actuel de 30% qu'elle juge insuffisant. Son engagement est clair et sans équivoque : si elle est élue, la Côte d'Ivoire passera immédiatement à une représentation paritaire. « Il faut avoir le courage de l'inscrire », a-t-elle insisté, promettant des listes zébrées (une femme, un homme) pour toutes les assemblées élues et l'application stricte de l'égalité dans toutes les nominations aux postes de gouvernance. Autonomiser les femmes rurales : de la parole aux actes Interpellée à nouveau par Madame Yao sur la situation des femmes en milieu rural - représentant 65% de la main-d'œuvre agricole mais constituant la frange la plus pauvre - la candidate a proposé une série de mesures concrètes. Elle mise sur l'organisation et la mécanisation pour sortir l'agriculture féminine de l'informel. « Il faut faire de la facilitation en matière de transport », a-t-elle déclaré, évoquant la mise à disposition de camions pour évacuer les productions via un système de paiement échelonné permettant aux coopératives de devenir propriétaires du matériel. Jeunesse et emploi : former et financer Madame Marie Badi a pour sa part interrogé la candidate sur l'épineuse question du chômage des jeunes filles. Henriette Lagou a mis en avant la nécessité de renforcer les Institutions de Formation Féminine (IFEF). Son ambition est d'implanter une IFEF dans chaque commune, visant une formation pratique tournée vers l'auto-emploi. Face aux difficultés d'accès au crédit, elle a promis la création de « fonds spéciaux » dédiés à l'entrepreneuriat féminin. « Il faut que ce soit concret, il faut que ce soit inclusif », a-t-elle plaidé, précisant que ces fonds seraient une initiative de l'État. Éducation et protection des femmes : un engagement multidimensionnel La question de l'éducation, portée par le Professeur Weu Mélanie Tia, a permis à la candidate de réaffirmer son objectif de 50% de femmes dans l'enseignement, jugeant les taux actuels « non satisfaisants ». Sur la protection des femmes, abordée par Marie Badi, Henriette Lagou a adopté un ton ferme, prônant le renforcement des brigades spécialisées avec une plus grande présence féminine et associant prévention et répression. Un avant et un après Ce débat marque un tournant dans la campagne présidentielle. En instaurant ce dialogue direct entre une candidate et les représentantes de la société civile, l'émission a créé un nouveau standard de transparence et de redevabilité politique. "Les femmes ivoiriennes attendent des actes concrets, non des promesses vagues", a souligné le Professeur Weu Mélanie Tia. "Ce débat leur donne enfin la parole de manière structurée et exigeante." Alors que la campagne entre dans sa phase décisive, cet événement unique a démontré une vérité simple mais longtemps ignorée : la condition féminine n'est pas une question annexe, mais le cœur battant du développement de la Côte d'Ivoire. Un message qui résonnera certainement jusqu'aux urnes du 25 octobre, et qui instaure surtout un précédent dont toutes les campagnes futures devront désormais s'inspirer.
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