Présidentielle 2025 : Pourquoi Simone Gbagbo a choisi Bouaflé pour lancer sa campagne
C'est depuis Bouaflé que Simone Gbagbo va lancer sa campagne
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C’est dans la ville de Bouaflé, au cœur du centre-ouest ivoirien, que Simone Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), a donné le coup d’envoi de sa campagne pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Un choix qui, selon elle, est tout sauf anodin.
« Nous avons choisi Bouaflé pour honorer l’intérieur du pays », a déclaré l’ancienne Première Dame après son entretien avec la représentante du préfet. « Nous avons l’habitude d’honorer Abidjan, Yamoussoukro, les deux capitales. Il était temps de valoriser une ville moyenne mais dynamique, sûre et pleine de potentialités », a-t-elle expliqué.
Au-delà de la stratégie politique, ce choix revêt une dimension profondément personnelle. Simone Gbagbo a en effet des attaches historiques avec cette localité. « Quand j’étais toute petite, mon père était gendarme pendant la période coloniale. Il a commencé ici, à Bouaflé, avant d’être affecté à Sinfra », a-t-elle rappelé, visiblement émue.
Cette proximité avec la région Gouro, dont Bouaflé est un centre névralgique, marque également une volonté d’ancrer sa campagne dans les réalités locales, loin des centres de pouvoir habituels.
En lançant sa campagne depuis une ville de l’intérieur, Simone Gbagbo veut envoyer un message fort aux Ivoiriens : celui de la transformation par la base. « Nous voulons montrer qu’il est possible de bâtir cette nation en partant de la réalité des Ivoiriens. Bouaflé est une ville moyenne, avec une population majoritairement agricole, travailleuse et résiliente », a-t-elle souligné.
Elle met en avant le rôle crucial des femmes, notamment dans le secteur du vivrier, qu’elle considère comme un pilier de l’économie locale. « Ces femmes fortes, commerçantes, actives dans le vivrier, sont les fondements d’une Côte d’Ivoire nouvelle », affirme la candidate.
Simone Gbagbo a également dévoilé quelques lignes directrices de son programme, notamment en matière d’agriculture. Pour elle, la transformation des produits agricoles est la clé de la souveraineté économique.
« Dans un pays comme le nôtre, grand producteur de cacao, café, anacarde, hévéa… il est inadmissible que nous continuions à exporter à l’état brut. Nous devons transformer ici, en Côte d’Ivoire, et créer de la valeur localement », a-t-elle martelé.
Elle promet, si elle est élue, de remettre l’économie ivoirienne entre les mains des Ivoiriens, en renforçant leur rôle à tous les niveaux : « Quelle que soit leur taille ou le niveau de leurs activités, ce sont les Ivoiriens d’abord. Et ensuite les autres », a-t-elle indiqué.
Lambert KOUAME
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