Une fête culturelle qui met en avant la tradition N’zima présenté sous plusieurs formes
L’effervescence était à son comble au quartier France de Grand-Bassam, ce dimanche 19 octobre 2025, jour d’apothéose de l’Abissa, la grande fête culturelle du peuple N’zima, marquant son nouvel an. Depuis deux semaines, familles, festivaliers et touristes venus de divers horizons ont vibré au rythme des tambours et des chants traditionnels.
Dès l’entrée du quartier historique, les visiteurs sont accueillis par une mosaïque de sons et de couleurs : les rythmes n’zima s’enchaînent, les batteurs rivalisent d’énergie, tandis que des enfants issus de la famille royale, parés de tenues traditionnelles et de parures Akan, exécutent des pas de danse sous les acclamations du public.
« C’est la première fois que je participe à l’Abissa, et j’ai vraiment aimé. J’ai assisté aux deux derniers jours (NDLR : samedi et dimanche), l’accès n’a pas été facile, mais je suis heureux d’être venu », confie Roger, un étudiant résidant à Treichville, émerveillé par l’ambiance festive.
Cette édition 2025, placée sous le thème « L’Abissa, une danse de paix, de conjuration des calamités et de renforcement de la cohésion sociale », a tenu toutes ses promesses. Pendant quinze jours, les populations locales et les visiteurs ont partagé des moments de communion, de danse, et de célébration des valeurs de fraternité et d’unité.
Le président du comité d’organisation, Jean-Baptiste Amichia, a salué la mobilisation des acteurs impliqués dans la réussite de cette édition.
« Je remercie le chef de région du Sud-Comité et son équipe, ainsi que tous les sponsors et partenaires qui nous accompagnent depuis plusieurs années. Un merci particulier à la tradition, qui œuvre sans relâche à la transmission des chants, de la culture et des rythmes n’zima aux générations futures. Enfin, bravo à toute mon équipe pour son engagement et sa rigueur », a-t-il déclaré, visiblement satisfait.
L’Abissa, inscrite au patrimoine culturel immatériel de la Côte d’Ivoire, demeure bien plus qu’une simple fête : elle symbolise la paix retrouvée, la purification spirituelle et la cohésion entre les peuples.
Sonia FAITAI
Donnez votre avis