Ligue 1
Le début de saison de l’ASEC Mimosas ressemble à un ciel couvert de nuages.
Avec déjà trois défaites concédées en huit journées de championnat, le club jaune et noir traverse une zone de turbulence inhabituelle. Pourtant, malgré ce coup de mou, le rêve d’un 30ᵉ titre de champion reste plus que jamais d’actualité. Le moment est venu pour tous, de faire le dos rond, de se remobiliser, et de repartir de l’avant. Depuis le coup d’envoi du championnat, l’ASEC Mimosas n’affiche pas le visage conquérant auquel ses supporters sont habitués. Trois défaites (SOA, 0-1 J4, COK, 2-3 J7, FC Mouna, 0-2 J8) en seulement huit journées, pour un club de ce calibre, cela interpelle. Ce début de parcours, on peut le dire sans aucun risque de se tromper, contraste fortement avec l’ambition clairement affichée en début de saison. A savoir récupérer le trône du football ivoirien, après deux années d’absence et atteindre enfin la barre symbolique et jamais égalé des 30 titres de champion de Côte d’Ivoire. L’élimination prématurée en Ligue des champions africaine a sans doute laissé des traces, tant sur le plan mental que physique. Cependant ce revers continental ne doit pas couper l’élan du groupe, qui peine à retrouver sa sérénité et son efficacité sur les pelouses du championnat. Ce n'est pas une première. La saison dernière, à la même période, l'ASEC Mimosas affichait 3 défaites et 11 points, mais a fini 2e avec 59 points, à seulement 3 unités du leader, le Stade d'Abidjan (62 points) Toute grande équipe connaît des phases moins brillantes. Ce passage à vide n’a rien d’une fatalité. Il s’explique sans doute par plusieurs facteurs. Un effectif encore en rodage, une digestion difficile de l’échec africain, la recherche d’une équipe type et une pression constante qui pèse sur les épaules d’un groupe toujours attendu au sommet. Mais attention à ne pas tirer la sonnette d’alarme trop vite. Le championnat est encore long. Il reste de nombreuses journées pour inverser la tendance. Dans ces moments de doute, il est essentiel de garder le cap, surtout que l’équipe n’a pas décroché (elle compte le même nombre de points avec le leader, COK, 15 points + 9), de rester solidaire, et de croire en ses forces. Laisser passer l’orage et réagir Ce que vit actuellement l’ASEC Mimosas est une phase classique d’une saison. Il ne s’agit pas de panique, mais d’ajustements. Le staff technique, fort de son expérience, saura faire les bons choix. Le coach Julien CHEVALIER en a pleine conscience. Les joueurs, de leur côté, doivent puiser dans leur orgueil et leur engagement pour redresser la barre, car les grandes équipes savent toujours rectifier le tir. Comme un grand arbre secoué par la tempête, l’ASEC Mimosas doit faire le dos rond. Laisser passer l’orage sans casser, travailler, travailler et attendre le retour du soleil. C’est dans ces moments difficiles que naissent les révoltes, les prises de conscience, et parfois même, les plus belles conquêtes. Les prochaines journées seront déterminantes. Ce sont elles qui situeront si cette mauvaise passe n’était qu’un simple nuage passager ou le début d’une crise latente. Mais à dire vrai, peu d’observateurs doutent de la capacité de ce club légendaire de se relever. Les Actionnaires, fidèles au poste, reconnaissent les efforts de construction du club (les travaux de réaménagement de Sol Béni entrepris depuis quelques semaines et ceux de la finition de Gboro Gbata), mais veulent désormais du concret sur le terrain. Ils veulent voir une ASEC Mimosas conquérante, inspirée, et prête à tout donner pour inscrire une nouvelle ligne dorée à son immense palmarès.
Rien n’est joué. La saison est un marathon, et non un sprint. L’ASEC Mimosas a les épaules larges, l’histoire et le talent pour franchir le premier, la ligne d’arrivée, au terme de la 30e journée.
Clément DIAKITÉ
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