Gestion de la jeunesse par le gouvernement : ce qu'en pensent les populations ivoiriennes





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Les Ivoiriens ne sont pas satisfaits de la gestion des problèmes de la jeunesse



Selon une enquête réalisée par l'Afrobaromètre, une structure qui réalise des sondages de l'opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain, une forte majorité des citoyens ivoiriens pensent que le gouvernement ne se préoccupe pas suffisamment des problèmes et défis auxquels font face les jeunes.

Le document que nous avons consulté indique que seulement une minorité des sondés déclare qu’un jeune de leur âge a bénéficié d’un programme du gouvernement pendant l’année écoulée, qui était pourtant une année spécialement dédiée à la jeunesse. En outre, les jeunes ivoiriens déplorent la manière dont le gouvernement actuel répond à la plupart des défis économiques.

« Pour réduire le chômage, l’un des problèmes importants du pays et surtout des jeunes, les Ivoiriens suggèrent que le gouvernement travaille davantage à résoudre l’inadéquation entre la formation et l’emploi et à procurer de l’expérience aux jeunes puisque le manque de formation ou de préparation adéquate, l’insuffisance d’expérience professionnelle et l’inadaptation de la formation aux exigences du marché de l'emploi sont cités comme étant les principales causes du chômage des jeunes ivoiriens », ajoute la note.

L’enquête révèle également que, selon les jeunes ivoiriens, l’augmentation du coût de la vie, le chômage et la santé sont les trois problèmes les plus importants du pays auxquels le gouvernement devrait accorder la priorité. En plus, sept adultes ivoiriens sur 10 (69%) pensent que le gouvernement se préoccupe « juste un peu » (46%) ou « pas du tout » (23%) des problèmes et défis auxquels font face les jeunes.

La majorité des jeunes ivoiriens pensent aussi que le gouvernement actuel répond « plutôt mal » voire « très mal » aux problématiques de la stabilité des prix (88%), la réduction du fossé entre riches et pauvres (81%), l’amélioration des conditions de vie des pauvres (74%) et la création d’emplois (63%). Ils sont partagés en ce qui concerne la gestion de l’économie (50% bonne contre 49% mauvaise).

Enfin, le manque de formation ou de préparation adéquate, le manque d’expérience, l’inadéquation entre la formation et l’emploi, et la réticence des jeunes à occuper certains emplois sont les quatre principales causes du chômage des jeunes, selon les Ivoiriens interrogés.

Solange ARALAMON

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